Lors du conseil communal de ce lundi 19 mars à Grâce-Hollogne, de nombreux parents de l’école du Boutte sont venus défendre la santé de leurs enfants, inquiets par la présence d’un taux d’amiante supérieur aux normes fixées par l’Organisation mondiale de la Santé.
Pour Céline Dolsek, présidente du PTB et tête de liste du parti de gauche aux prochaines élections, « des travaux doivent être entrepris rapidement pour désamianter l’école du Boutte et permettre aux enfants et au personnel de retrouver leur école de quartier rapidement, sans devoir s’inquiéter pour leur santé. »
Plusieurs fois, lors des interventions des différents partis présents au conseil communal, on a brandi le principe de précaution. « Plusieurs élus ont demandé des mesures de protection d’urgence susceptibles de diminuer le danger lié à l'exposition à l'amiante », explique Céline Dolsek qui rajoute : « Mais cela ne va pas assez loin. On ne peut pas supprimer cette école de quartier ni laisser les enfants et le personnel exposés à ce danger. Il n’y a qu’une solution. Il est donc indispensable de prendre une décision de bon sens, entreprendre des travaux importants pour résoudre le fond du problème et supprimer la présence d’amiante ».
En attendant, le collège joue la montre et attend les résultatsd’autres expertises avant une prise de décision et une action claire. Les écoliers ont donc pris leurs quartiers dans une autre école, ce qui n’arrange pas tous les parents pour des raisons de transport. Une nouvelle réunion d’information se tiendra à la salle du Beaulieu, le 28 mars prochain.
Que va décider la majorité ? Certaines interventions d’élus lors du conseil communal ne sont pas rassurantes. On a par exemple entendu de la bouche d’un conseiller ou l’autre, que « De l’amiante, il y en a partout ». Dire cela, c’est une généralité et cela participe à sous-estimer le danger pour les personnes qui y sont exposées. C’est sous-entendre, comme certains élus l’ont fait, que cette mobilisation était l’objet d’un jeu politique à quelques mois de la campagne électorale.
Au PTB, on ne se rassure pas d’une gestion aussi légère en la matière. Cette situation devrait provoquer une réaction plusforte du collège. Ce dossier pointe aussi du doigt un problème plus global et général : celui de l’état des bâtiments scolaires, qui est indigne du 21ème siècle. Les problèmes de chauffages, les classes mal isolées, l’amiante et autres problèmes qui ne devraient plus exister.
Le manque d’investissements dans l’infrastructure scolaire depuis des années, a fait des dégâts. Oui, on bricole des choses par ci par là, comme certains travaux de raccommodage énumérés par l’échevine de l’enseignement, mais la prise en mains n’est pas globale et ne répond pas aux besoins criants.Chaque quartier devrait avoir la garantie d’une école deproximité où l’on offre un enseignement, non seulement de qualité mais où les enfants se sentent et sont en sécurité, où il fait bon vivre et où les enfants se sentent chez eux.
Pour la rénovation et l'entretien à grande échelle de nos infrastructures scolaires partout dans le pays, le PTB veut que des investissements massifs soient réalisés via un fonds national alimenté par une taxe de 1% sur les fortunes et les milliardaires. Ce n'est pas l'argent qui manque chez eux'
Pour Céline Dolsek, le combat des parents est juste : « Le PTB soutient la mobilisation des parents pour les prochaines semaines et mois à venir. La santé et le bien être de nos enfants n’a pas de prix. Ce combat est nécessaire pour garantir aux enfants une école saine. ».